D'autre questions et attaques contre l'Islam
texte fondateur de la religion musulmane. Dès la sourate II, verset 186,
l'appel à la guerre exhorte le croyant à l'action: "Combattez dans la voie
de Dieu contre ceux qui vous feront la guerre." Afin d'éviter une trop
Plutôt: appel a l'auto-défense.
grande latitude d'interprétation du mot "combattez", le verset suivant se
montre très explicite: "Tuez-les partout où vous les trouverez, et
chassez-les d'où ils vous auront chassés. La tentation à l'idolātrie est
pire que le carnage à la guerre."
Non pas: "la tentation à l'idôlatrie" mais "la persécution, l'oppression".
Le combat vise à l'imposition de la foi
par la force (II,189): "Combattez-les jusqu'à ce que vous n'ayez point à
craindre la tentation, et que tout culte soit celui du Dieu unique."
Plutôt: "Combattez-les jusqu'à ce que vous n'ayez plus à craindre leur
tyrannie" et ce par auto-défense. Contrairement à d'autres religions il n'y
pas d'"'imposition de la foi par la force" en Islam comme le prouvent les
florissantes communautés non-Musulmanes d'Andalousie et sous les Ottomans.
Le Coran ne se manifeste pas par un style particulièrement
métaphorique mais
montre beaucoup de clarté dans ses intentions (II, 190): "Quiconque agira
violemment contre vous, agissez de même à son égard."
Puis le Coran ajoute: mais s'ils désistent, alors cessez toute hostilité. Et
un autre passage précise que le pardon est supérieur à la juste obtention de
son droit.
La justification du meurtre de l'infidèle revient plus loin (II, 214):
"La tentation à
l'idolātrie est pire que le carnage."
Le verset en question dit: "Les hostilités durant le mois sacré sont une
énormité; mais empêcher les gens d'adorer Dieu, le renier ainsi que le Saint
des Saints (le Sanctuaire de la Mecque), et en chasser Ses adorateurs en est
une plus grande à Ses yeux. La persécution est pire que le meurtre. Ils ne
cesseront de vous combattre jusqu'à faire de vous des rénégats de votre
religion - s'ils y arrivent. Mais quiconque devient apostat et meurt reniant
Dieu: tels sont ceux dont les oeuvres se sont écroulées et dans ce monde et
dans l'autre. A eux revient de droit le Feu d'enfer - qu'ils y croupissent."
Enfin, la sourate II se termine sur
un cri patriotique (II, 286): "Donne nous la victoire sur les infidèles."
Plus précisément: les prévaricateurs. Et il ne s'agit point de patriotisme.
Mahomet résout le cas des croyants morts au combat en leur délivrant un
billet direct pour le paradis (III, 151): "Si vous mourrez ou si vous êtes
tués en combattant dans le sentier de Dieu, l'indulgence et la miséricorde
de Dieu vous attendent." et, plus explicitement, (III,163): "Ne croyez
pas que ceux qui ont succombé en combattant dans le sentier de Dieu soient
morts: ils vivent près de Dieu, et re�oivent de lui leur nourriture." Ces
deux versets faisaient probablement partie du bagage religieux inculqué à
ces gamins iraniens envoyés à la boucherie lors de la guerre Iran Irak
dans les années 1980.
Ces gamins iraniens défendaient leur pays et l'ont apparemment sauvé. Oui,
mourir en défendant sa vie et ce que l'on tient pour des valeurs et des
vérités chères est méritoire.
La sourate suivante insiste encore sur ce sens du
sacrifice à la gloire de ce Dieu bourreau (IV, 76): "Que ceux qui
sacrifient la vie d'ici-bas à la vie future combattent dans la voie de
Dieu; qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, nous leur donnerons
une récompense généreuse."
Le stratège qui motive les ouailles à la défense du territoire n'est pas un
bourreau mais bien les attaquants qui espèrent décimer des innocents.
Mais avant de mourir, le combattant aura eu
l'assurance des faveurs privilégiées dont il bénéficiera par rapport au
croyant resté au foyer (IV, 97): "il [Dieu] a destiné aux combattants une
récompense plus grande qu'à ceux qui restent dans leurs foyers."
"Ce qui s'obtient plus difficilement possède un plus grand mérite."
(Augustin; Doctrine Chrétienne)
Comme dans tout système autoritaire où l'obéissance aveugle prime sur le
jugement personnel, le croyant doit se soumettre aux ordres, le temps
employé dans le Coran étant systématiquement l'impératif (IV, 86):
Au contraire, le Coran fait sans cesse appel au jugement personnel et à la
raison comme l'indiquent les arguments des versets précités. C'est sans
doute de toutes les Ecritures celle qui fait le plus appel à la raison, à
tout bout de champ. Ensuite viennent les impératifs - bien moins nombreux
que les purs appels à la réflexion. Le croyant ne se soumet aux ordres
qu'une fois sa raison et son coeur entièrement persuadés.
"Combats dans le sentier de Dieu et n'impose des charges difficiles qu'à
toi-même. Excite les croyants au combat."
Le reste du verset dit: "Peut-être que Dieu mettra ainsi en échec la
puissance des prévaricateurs." Il s'agit tjs d'auto-défense.
La bestialité coranique répand
sa haine sans interruption (IV, 93): "S'ils [les infidèles] ne se mettent
pas à l'écart, s'ils ne vous offrent pas la paix et ne s'abstiennent pas
de vous combattre, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les
trouverez."
Il est absurde et cynique de qualifier de bestialité le droit de se défendre
contre le meurtre et la destruction.
Le Coran n'est pas avare de termes pour désigner les légions
de Dieu en parlant de milice (V, 61): "Ceux qui prennent pour protecteur
Dieu, son apôtre, et les croyants sont comme la milice de Dieu; la
victoire est à eux."
Ni les Psaumes. Et Jésus lui-même a dit que quiconque - càd. parmi les
croyants - ne possédait point d'épée, alors qu'il vende ce qu'il possède et
en obtienne une.
Aucune accalmie dans la violence des propos
répandus, l'issue de la guerre est claire (VIII, 7): "Le Seigneur
cependant a voulu prouver la vérité de ses paroles et exterminer jusqu'au
dernier des infidèles."
Plutôt: "Dieu vous a promis victoire sur l'un des deux partis (ennemis):
vous désiriez que ce fût ceux qui n'étaient point en armes mais Dieu
désirait faire triompher la vérité selon Ses paroles et trancher les jarrets
des mécréants." (= les réduire à l'impuissance.)
Le mode d'exécution est précisé peu après (VIII,
12): "Abattez leurs têtes et frappez les extrémités de leurs doigts."
Le corps-à-corps des combattants n'est pas du tout une exécution. Abattre
les enfants à distance à l'aide d'armements à haute précision ou de missiles
envoyés sur leurs villes, l'est.
avec, plus loin, un autre moyen d'en finir (VIII, 52): "Quel spectacle,
lorsque les anges ôtent la vie aux infidèles! ils frappent leurs visages
et leurs reins, et leur crient: Allez goûter la peine du feu." Toutefois,
la justification mystique vient pour raffermir le croyant (VIII, 17): "Ce
n'est pas vous qui les tuez, c'est Dieu."
Oui; contrairement aux apparences, c'est Dieu qui donne la vie et c'est Lui
qui la reprend. Ni les joies ni les tribulations ne sont censés dévoyer le
croyant de cette réalité.
Le discours typiquement militaire de l'exaltation de l'armée à propos de
sa supériorité appara�t immanquablement dans cet ouvrage rompu au
maniement des masses (VIII, 66): "O prophète! excite les croyants au
combat. Vingt braves d'entre eux terrasseront deux cents infidèles. Cent
en mettront mille en fuite, parce que les infidèles n'ont point de
sagesse." mais le verset suivant corrige les estimations à des
performances plus modestes (VIII, 67): "Dieu veut alléger votre tāche, car
il conna�t votre faiblesse. Cent braves d'entre vous vaincront deux cents
ennemis, et mille triompheront de deux mille par la permission de Dieu qui
est avec les intrépides."
Il n'est pas besoin d'être Napoléon pour comprendre que le droit doublé de
l'indifférence à la mort rétablit qque peu l'équilibre et donne aux faibles
une arme redoutable contre les tyrans.
La stratégie d'attaque reste néanmoins assez
simple (IX, 5): "Les mois sacrés expirés, tuez les idolātres partout où
vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les
dans toute embuscade. "
A savoir, les idolātres définis un peu plus haut comme ceux qui "ne se
mettent pas à l'écart, ne vous offrent pas la paix et ne s'abstiennent pas
de vous combattre."
Une fois encore le croyant est rappelé à la
déraison (IX,29): "Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni
au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son
apôtre ont défendu, et à ceux d'entre les hommes qui ne professent pas la
vraie religion."
En somme faites la guerre au mal; "à temps et à contretemps" comme dans
l'Evangile.
Le Coran n'échappe pas à des considérations plus économiques (IX,34):
"Annonce un chātiment douloureux à ceux qui amassent l'or et l'argent, et
ne le dépensent point dans le sentier de Dieu."
Oui; Clément d'Alexandrie, je pense, avait titré un de ses ouvrages: Quis
dives salvetur? = Quel est donc le riche qui sera sauvé?
mais le croyant n'a pas à
craindre le combat gratuit (XXIX, 5): "Quiconque combat pour la foi combat
pour son propre avantage."
Le verset dit en fait: "Quiconque combat pour la foi combat pour sa propre
āme. Dieu est exempt de tout besoin envers Ses créatures."
Au fur et à mesure de la lecture de l'ouvrage,
les sourates passent mais la barbarie reste identique
Ce sont ces lignes de et/ou recopiées par Barbey
Quant aux versets concernant les femmes:
La femme objet
La condition féminine fait partie des plus grands scandales générés par le
Coran. La hiérarchie entre femmes et hommes doit obéir à la règle machiste
fort répandue (II, 228): "Les maris sont supérieurs à leurs femmes".
Plutôt: "Les hommes ont un niveau (additionnel) de responsibilité sur les
femmes."
La
femme idéale est plus proche de l'esclave soumis que d'une personne apte à
décider de sa vie (IV, 38): "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause
des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au dessus de celles-ci,
et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les
femmes vertueuses sont obéissantes et soumises."
Plutôt: "Les hommes sont les protecteurs et les défenseurs des femmes... Les
femmes vertueuses sont obéissantes et gardent jalousement l'honneur que Dieu
désirent qu'elles gardent."
Ou encore, sur la
servitude à laquelle la femme est assignée (VII, 188): "C'est lui qui vous
a créés tous d'un seul homme, qui en a produit son épouse afin qu'il
habitāt avec elle, elle porta d'abord un fardeau léger et marchait sans
peine."
Non pas "qui vous a créés tous d'un seul homme" mais "d'une seule āme
(nafs), et qui en a produit son pendant (zawj)."
La femme est une possession du māle dont il peut disposer comme bon lui
semble, tant en ce qui concerne l'épouse (II, 223): "Les femmes sont votre
champ. Cultivez-le de la manière que vous l'entendrez, ayant fait
auparavant quelque acte de piété."
"Vos femmes" càd. vos épouses. Ce verset entendait réfuter une croyance
Judéo-Médinienne selon laquelle le coit de dos causait les malformations
congénitales.
que les filles (II, 220): "Ne donnez
point vos filles aux idolātres tant qu'ils n'auront pas cru."
Les parents de tout temps et en tout lieu "donnent" leur fille en mariage.
Démoniser apparemment requiert de faire de la moindre souris une montagne.
Et comme
tout bien de consommation est jeté lorsqu'il n'a plus les faveurs de
l'utilisateur, la femme peut être répudiée avec facilité et la procédure
est précisée en (II, 229 à 233) et (LXV, 1 à 4).
Au contraire, le Coran abonde en stipulations régissant les droits
respectifs en cas de divorce. Il ne fait aucun doute que l'Islam est la plus
éclairée de toutes les religions sur ce point comme sur d'autres sujets
concernant les droits sexuels et conjugaux.
Le mépris dans lequel
sont tenues les femmes éclate dans l'équivalence "1 homme = 2 femmes" lors
du besoin de témoins dans le règlement d'un litige en (II, 282): "Appelez
deux témoins choisis parmi vous; si vous ne trouvez pas deux hommes,
appelez-en un seul et deux femmes parmi les personnes habiles à témoigner;
afin que, si l'une oublie, l'autre puisse rappeler le fait."
Ce verset concerne les litiges où normalement les femmes ne sont pas
présentes ou au premier plan. Autrement, la Shari'a considère le témoignage
d'une femme et d'un homme parfaitement égaux si tous deux sont probes. Une
femme peut aussi être juge (qadi) selon certaines écoles Sunnites; et mufti
par leur unanimité.
Cette même
inégalité de traitement prévaut aussi dans les droits de succession (IV,
12): "Dieu vous commande, dans le partage de vos biens entre vos enfants,
de donner au fils māle la portion de deux filles; s'il n'y a que des
filles, et qu'elles soient plus de deux, elles auront les deux tiers de la
succession; s'il n'y en a qu'une seule, elle recevra la moitié." ainsi
que (IV, 175).
On vient de dire que les hommes sont responsables du maintien financier des
femmes. Une fille, une épouse, une mère sont tenues de débourser exactement
zéro franc zéro centime leur vie durant, excepté la zakat annuelle de
2,5% pour les riches - dûe en termes strictement égaux par les hommes et par
les femmes dont le surplus de biens n'a pas remué pendant plus d'un an. Cela
dit, un père peut très bien, durant sa vie, faire don à ses filles du même
montant qu'à ses fils.
La primauté de l'homme provient de son apparition première
(III, 193): "Les femmes sont issues des hommes."
Le verset dit: "Leur Seigneur entendit leur cri (et leur dit): En vérité Je
ne laisserai jamais le labeur d'aucun d'entre vous, hommes ou femmes, se
perdre. Vous faites partie les uns des autres." Comment est-ce que "Vous
faites partie les uns des autres" devient "Les femmes sont issues des
hommes"?
et (IV, 1): "O hommes!
craignez votre seigneur qui vous a créés tous d'un seul homme; de l'homme
il forma sa compagne."
Ici encore, non pas "qui vous a créés tous d'un seul homme" mais "d'une
seule āme, et qui en a produit son pendant."
La polygamie est officiellement acceptée en (IV,
3): "Si vous craignez d'être injustes envers les orphelins, n'épousez que
peu de femmes, deux, trois ou quatre parmi celles qui vous auront plu."
et Mahomet montre l'exemple (XXXIII, 6): "Le prophète aime les croyants
plus qu'ils ne s'aiment eux-mêmes; ses femmes sont leurs mères." et
(XXXIII, 27) ainsi que (XXXIII, 47): "O prophète! il t'est permis
d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait
tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes
maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme
fidèle qui livrera son coeur au Prophète, si le Prophète veut l'épouser."
Les sociétés humaines ont tjs dénombré plus de femmes que d'hommes. Plutôt
que de justifier la prostitution et sa faune "afin de sauver le mariage et
la société" comme l'ont fait les Docteurs de l'Eglise ainsi que les
législateurs laïques d'Occident, le mariage en Islam intègre toutes les
données sans donner cours à l'immoralité et l'hypocrisie. Aucune autre
civilisation depuis la nuit des temps n'a su régir les commerces sociaux et
conjugaux avec autant de justice et de raffinement.
Le machisme musulman ne se limite pas à établir une supériorité homme -
femme mais prévoit aussi la réprimande violente et l'exprime avec la plus
grande clarté (IV, 38): "Vous [les hommes] réprimanderez celles dont vous
avez à craindre l'inobéissance; vous les relèguerez dans des lits à part,
vous les battrez; mais aussitôt qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez
point querelle. Dieu est élevé et grand."
Non pas "battrez" mais "frapperez" Le scénario ci-dessus ne se présente
qu'en cas présumé d'infidélité menant au divorce, c'est-à-dire en dernier
ressort. De plus, la Shari'a interdit de frapper le visage ou du poing et va
même jusqu'à préciser que "frapperez" veut dire: avec un mouchoir ou une
brosse à dents.
Le Coran montre ici son vrai
visage de religion rétrograde et agressive, qui ne survit que par la
terreur qu'il inspire aux unes et par l'attribution d'une supériorité
factice à des hommes dépourvus de raison.
C'est plutôt de tels discours que nombres de Musulmans et autres
trouveraient rétrogrades, agressifs, et dépourvus de raison.
De même en (IV, 19): "Si vos
femmes commettent l'action infāme (l'adultère), appelez quatre témoins. Si
leurs témoignages se réunissent contre elles, enfermez-les dans des
maisons jusqu'à ce que la mort les visite ou que Dieu leur procure un
moyen de salut." La mort pour les femmes adultères, seul remède pour un
islam brutal qui, par contre, n'envisage pas le cas de l'homme adultère.
C'est le contraire qui est vrai. De plus, l'impossibilité pratique de quatre
témoins au coit illicite montre que c'est une loi symbolique. En plusieurs
siècles d'Islam Ottoman pas plus d'une seule exécution pour adultère n'a eu
lieu.
Autre exemple d'infidélité conjugale à la charge des épouses en (LXVI,
10), avec toujours la mort comme issue pour une religion de la domination
masculine.
Une pseudo-référence; le verset n'a aucun rapport avec le sujet.
Appeler à la mort de l'autre, de celui qui est différent, n'est
pas la marque d'une réflexion particulièrement élaborée comme voudraient
nous en persuader les théologiens.
Parce que celle de ceux qui tiennent des discours d'arracheurs de dents....?
La psychose musulmane sur la nocivité de toute forme de coquetterie
féminine trouve son origine en (XXIV, 31) et a, depuis, donné lieu à une
généralisation délirante.
Le verset précedent s'adresse aux hommes en termes similaires.
Le point culminant en est le port du voile,
prescrit dans le cas d'une conversation avec les femmes de Mahomet
(XXXIII, 51): "Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes,
faites-la à travers un voile; c'est ainsi que vos coeurs et les leurs se
conserveront en pureté." De même en (XXXIII, 57): "O prophète! prescris à
tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, d'abaisser un voile
sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les
propos des hommes."
Le port obligé du couvre-chef, de l'écharpe, de la guimpe ou de quoi que ce
soit sur la tête jusqu'a récemment en Occident illustrait des valeurs
similaires.
Remarquer que le port du voile par les hommes aurait
le même effet "protecteur", mais cette suggestion n'est probablement que
blasphème.
Aucunement. Les hommes connus pour leur beauté captivante étaient aussi
tenus de porter le voile sur leur visage, tel 'Uthman le troisième caliphe.
La femme soumise et devant fuir les regards masculins n'a pas à
espérer d'émancipation au paradis (XXXVII, 52): "Auprès d'eux [les justes
au paradis] seront des femmes au regard modeste, et leurs égales en āge."
Les hommes sont tout aussi tenus de baisser leur regards. Quant à la
valorisation Coranique de la modestie en ce qui concerne le regard féminin,
elle est au moins aussi défendable que l'impudeur éhontée dont font commerce
les Fran�ais et Fran�aises d'aujourd'hui.
Enfin, les femmes ne sont que marchandise dont la valeur dépend de leur
soumission à l'islam (LX, 10).
Autre couleuvre. Ni les hommes ni les femmes ne sont une marchandise en
Islam. Le verset concerne les Mecquoises fuyant leurs maris païens pour
Médine, Cité de Dieu et du Prophète; et stipule de ne point les rendre à
leurs maris une foi établie leur foi, mais de les épouser et les intégrer à
la communauté des croyants.
...
Les interdits du Coran
Afin de mieux asseoir leur autorité en la stigmatisant sur les
comportements quotidiens, les religions brandissent toutes le fléau des
interdits jouant sur l'équilibre malsain sanction - récompense.
C'est douteux comme logique: on peut en dire autant de l'higyène alimentaire
chez les Romains de l'antiquité.
Le Coran n'échappe pas à la règle et, dès la 2ème sourate, il est ordonné
(II, 168): "Il vous est interdit de manger les animaux morts, le sang, la
chair du porc et tout animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que
celui de Dieu."
Tout cela devient permis en cas de famine. Dire "dès" la 2e sourate - la
plus longue - trahit une ignorance de la 2eme sourate comme du Coran
puisqu'il est connu qu'elle est une Sourate tardive et en résume les lois
dans leur entier.
La période de jeûne du ramadan est définie un peu plus
loin (II, 181): "La lune de Ramadan dans laquelle le Coran est descendu
d'en haut pour servir de direction aux hommes, pour leur en donner une
explication claire, et de distinction entre le bien et le mal, c'est le
temps destiné à l'abstinence. Quiconque aura aper�u cette lune se
disposera aussitôt à jeûner. Celui qui sera malade ou en voyage jeûnera
dans la suite un nombre de jours égal."
La phrase "c'est le temps destiné à l'abstinence" est un ajout inexistant
dans l'original. Le verset continue: "Dieu désire pour vous la facilité et
Il ne désire point pour vous la difficulté. Accomplissez toute la durée du
jeûne. Louez Dieu de vous avoir guidés et peut-être finirez-vous par lui
être reconnaissants." Le jeûne est une pratique connue de toutes les
sociétés et religions et reconnu comme la voie royale de la longévité et de
la bonne santé sans parler de l'affinement de l'esprit et des capacités
spirituelles.
Le pèlerinage à la Mecque est
sévèrement régenté et n'a rien d'un chemin spirituel répondant aux seules
angoisses métaphysiques du croyant.
Le livre sur les "Mystères du Pélerinage" dans le chef-d'oeuvre
d'al-Ghazzali intitulé Ihya' 'Ouloum al-Din prouve exactement le contraire.
Le pélerinage en Islam signifie le renouvellement du pacte immémorial entre
Dieu et les hommes. Voici déjà un court poème de Shaykh Mouhyi al-Din Ibn
'Arabi adressé à la Kaaba. Je cite ces deux auteurs parce qu'ils sont connus
du public francophone.
Auprès du refuge a pris refuge mon coeur
blessé des flèches de l'adversité.
Miséricorde de Dieu envers Ses serviteurs,
en toi parmi les formes inanimées Dieu a placé Son pacte.
Maison de mon Seigneur, lumière de ma vie,
fra�cheur de mes yeux; secret de mon coeur,
véritable secret du coeur de l'existence,
mon pacte sacré, mon plus pur amour!
Qibla vers laquelle je me tourne depuis chaque mont et vallée,
subsistant dans le Réel depuis les sommets,
éteint à moi-même depuis les profondeurs!
Kaaba de Dieu, ma vie,
mon chemin adoré, ma guidance,
en toi Dieu a placé toute garantie
contre la crainte du désastre lors du grand Retour.
En toi resplendit la noble Station [d'Abraham],
en toi se trouvent tous les biens des serviteurs de Dieu.
En toi est la Main Droite [la pierre noire] que mes péchés ont drapée
dans sa couleur noire.
Multazam [la porte de la Kaaba] est en toi. Celui qui y a recours
et s'y accroche par amour
sera sauvé le jour des cris mutuels.
Tant d'āmes expirèrent par désir pour elle,
souffrant désir et long exil.
A leurs nouvelles, triste, elle a pris le deuil.
Dieu répand Sa lumière dans sa cour.
Quelque chose de cette lumière appara�t dans le coeur.
Nul ne la voit autre que le pauvre en pleurs
aux yeux cernés, incapable de dormir.
Il tourne autour d'elle sept fois et puis sept encore,
du début de la nuit jusqu'à la prière de l'aube.
Prisonnier d'une tristesse sans fin, on ne le voit
que sous l'emprise d'un immense effort.
Je l'entendis invoquer Dieu et dire près de la pierre noire:
Mon coeur, notre nuit a vite passé
mais point le but de mon amour!
(Al-Foutouhat al-Makkiyya)
Les versets 192 et 193 de la sourate
II en donnent le menu et on retiendra surtout que le pèlerin empêché est
tenu d'y faire apporter une offrande, en échange de quoi il lui sera
interdit de se raser pendant quelque temps, pratique que les "barbus" ont
généralisé.
Cet interdit reflète l'état sacramentel du pélerin, durant lequel pour une
courte durée - entre un et dix jours - il tient compte de ses moindres
gestes y compris le moindre cheveu de sa propre personne. C'est un exercice
spirituel intense.
Le vin et le jeu n'ont pas la faveur de l'islam (II, 216): "Ils
t'interrogeront sur le vin et le jeu. Dis leur: l'un et l'autre sont un
mal. Les hommes y cherchent des avantages mais le mal est plus grave que
l'avantage n'est grand." et (V, 92).
Le vin et les jeux de hasard nuisent à la raison qui est notre bien le plus
noble et conduisent à toutes sortes de désastres à diverses échelles.
Curieusement, la consommation
d'alcool ne semble plus l'action de Satan lorsqu'elle a lieu au paradis
(LVI, 18): "[les enfants du paradis] Qui leur [les justes] présenteront
des gobelets, des aiguières et des coupes remplies de vin exquis."
Le verset suivant précise: "qui ne produit ni mal de tête ni folie."
et
(LXXVI, 5):"Les justes boiront des coupes où Kafour sera mêlé au vin". La
sourate V donne de plus amples précisions sur les aliments impropres à la
consommation (V, 4): "Les animaux morts, le sang, la chair du porc, tout
ce qui a été tué sous l'invocation d'un autre nom que celui de Dieu, les
animaux suffoqués, assommés, tués par quelque chute ou d'un coup de corne;
ceux qui ont été entamés par une bête féroce à moins que vous ne les ayez
purifiés par une saignée; ce qui a été immolé aux autels des idoles; tout
cela vous est défendu." que l'on retrouve aussi en (VI, 146 et 147) et en
(XVI, 117).
Ces aliments sont tous malsains, la plupart pour raisons médicales, le
dernier pour raisons spirituelles.
Littérature et poésie n'ont guère les faveurs du Coran suite aux mises en
garde (XXXI, 5) et (XXXVI, 69). On comprend mieux le recours à l'autodafé
en terre musulmane.
Vous n'avez rien compris du tout. Littérature et poésie abondent en Islam et
la prosodie est un sujet obligatoire dans son curriculum. Le Coran réfute
simplement ceux qui prétendaient n'y voir qu'une production poétique de
génie. Ni les Prophètes ne sont des littérateurs, ni les révélations divines
appartiennent aux registres humains.
Quand l'interdit devient discrimination et racisme, le Coran répond
naturellement présent (III, 27): "Que les croyants ne prennent point pour
alliés des infidèles plutôt que des croyants."
Oui, car les intérêts fondamentaux des infidèles porteurs de présents sont
incompatibles avec ceux des croyants. Il s'agit bien de discrimination et
racisme!
et (III, 114): "O
croyants! ne formez de liaisons intimes qu'entre vous, les infidèles ne
manqueraient pas de vous corrompre."
Le verset dit plutôt: "Croyants, ne choisissez vos hommes de confiance que
parmi vous. Les mécréants mettront tout en oeuvre pour embrouiller vos
affaires."
Ce que; du point de vue de l'Islam, les non-Musulmans ont fait et continuent
de faire en découpant les Ottomans et le Moyen-Orient en états de pacotille,
suffit à illustrer ce verset.
Et pour que le message passe sans
ambiguïtés, les répétitions sont là pour marteler le cerveau soumis du
croyant (IV, 143): "O croyants! ne prenez point d'amis parmi les infidèles
plutôt que parmi les croyants." (V, 56): "O croyants! ne prenez point
pour amis les juifs et les chrétiens, ils sont amis les uns des autres."
ainsi que (LX, 1 et 9).
Allez le contester aux Palestiniens.
A défaut de convaincre par des arguments réfléchis, le Coran assène ses
interdits.
Ceux qui ont écrit ces lignes ne connaissent évidemment pas le Coran.
Etcetera. La banale mauvaise foi et les découpages, traductions
tendancieuses, et désinformation trompent peut-être quelques non-Musulmans et
confortent la haine superstitieuse de l'Islam chez un certain public. Mais
les statistiques sur la croissance phénoménale de cette religion parlent
d'elles-mêmes; en particulier - en France - chez les scientifiques et les
intellectuels. Tout ce monde manquerait étrangement de rigueur
philosophique. Il est futile de continuer à nier la seule solution pratique
et civilisée aux impasses spirituelles et au matérialisme abject qui
sévissent aujourd'hui.
Hajj Gibril
GF Haddad ©
fr.soc.religion 18 Jun 2001
C'est bien gentil mais il reste que les laïcs athées donc raisonnables
se demandent avec inquiétude si l'Islam est une pratique privée comme le
prétendent certains musulmans dans des pays où l'état n'est pas contrôlé
par eux, ou à vocation générale comme le disent d'autres musulmans dans
des pays où l'état est, ou se dit, islamiste.
Les laïcs athées donc raisonnables ont sans doute lu dans Aristote que la
plus noble activité humaine est la chose politique. Puisque l'Islam se veut
une fa�on de vivre et de penser et non seulement qques génuflexions tous les
qques temps, qu'ils concluent donc qu'il est improbable et illogique que
l'Islam n'ait rien à dire ou à faire sur ce que même les païens nommèrent
"la plus noble activité humaine"! Sans exclure ses aspects privés.
C'est bien joli de dire
que l'Islam n'est pas ce que certains pays en font, le seul problème
c'est qu'il n'y a pas d'exemple rassurant de gestion musulmane de la
chose publique, sauf à remonter quelques siècles en arrière et encore
faut-il oublier, léger détail, le statut des femmes et des esclaves.
C'est votre "sauf" qui est un détail presque aussi doux et discret qu'une
tonne de plumes d'oie. Quant au soi-disant statut des femmes et des esclaves
en Islam parlons-en. Vous criez rhétorique à propos d'un paragraphe de
conclusion et restez coi sur toute la longueur du sujet du titre. En tout
cas bravo d'admettre qu'il existe bien des exemples historiques viables de
"gestion musulmane de la chose publique."
Il est futile de continuer à nier la seule solution pratique
et civilisée aux impasses spirituelles et au matérialisme abject qui
sévissent aujourd'hui.
Toute résistance est futile. C'est rassurant �a aussi.
Sans perdre de temps, la phrase n'était pas un ultimatum mais un état de la
question: en d'autres termes quelle autre solution y a-t-il aux deux choses
mentionnées? Et puis - joli gentil et rassurant - allez à Eurodisney.
Hajj Gibril
GF Haddad ©
fr.soc.religion 18 Jun 2001
Oui, c'est un fantasme assez commun et collectif que de rêver sur le
glorieux passé. Les grecs d'aujourd'hui sont tous enfants de Périclès,
les italiens sont encore citoyens romains, les égyptiens ont de leurs
mains construit les pyramides, les libanais sont toujours phéniciens,
les fran�ais se croient sous Louis XIV.
En quoi les passés continuent de vivre une vie véritable et non fictive est
la question. Tous ces exemples sont en effet plus ou moins de l'histoire
ancienne bonne à certains slogans. Mais, un, le passé de l'Islam se relie ou
ressemble à son présent en bcp plus d'aspects vitaux; deux, fantasme ou pas,
il me suffit de montrer que l'histoire de l'Islam offre plus d'un exemple de
société pluraliste et d'harmonie entre les religions.
Prenons la liberté de religion sous les Ottomans. A la Reconquête ce sont
eux qui ont offert un havre aux Juifs. Ou l'Andalousie juste avant. La
prospérité des communautés minoritaires de ces deux civilisations - chacune
pendant plusieurs siècles - vous fournit deux exemples de régimes musulmans
éclairés et économiquement forts.
Je ne trouve pas qu'il y ait impasse spirituelle ailleurs que dans les
pays à constitution religieuse. Quant au matérialisme abject, c'est un
effet de manche.
Sans doute causé par le manque de pot en galante compagnie et l'interdit des
minijupes.
Hajj Gibril
GF Haddad ©
fr.soc.religion 22 Jun 2001