De la véritable
égalité spirituelle entre hommes et femmes
Il
est rapporté par al-Tabarānī qu'une femme,
qui sera considérée comme l'oratrice des arabes
et dont le nom était Asmā' bint Yazīd
al-Ansāriyah, avait été désignée
par un groupe de femmes arabes comme leur représentante
auprès du Prophète (sur lui le salut et la
paix) pour lui demander conseil.
Elle
s'en vint trouver le trouver au milieu de ses compagnons
et s'adressa à lui en ces termes suivants : "Par
mon père et ma mère, ô Envoyé
d'Allāh ! Je suis la déléguée
des femmes vers toi. Dieu t'a envoyé à l'ensemble
des hommes et des femmes. Et nous avons ajouter foi en toi
et ton Dieu.
Nous
les femmes, nous sommes cependant confinées, assises
dans vos demeures, nous portons vos enfants, tandis que
vous, les hommes vous êtes favorisés par rapport
à nous. Vous, vous pouvez vous retrouver aux réunions
et assemblées (où se trouve le Prophète
présent) assister aux funérailles, faire le
pélérinage et encore mieux que cela : participer
à la guerre sainte (al-jihād fī sabīl
Allāh).
C'est
ainsi que celui d'entre vous qui sort de chez nous pour
effectuer le pélérinage, la petite visite
ou pour combattre, nous, nous gardons vos enfants et vos
biens, nous tissons vos vêtements et éduquons
pour vous vos enfants. Est-ce que nous avons pas droit à
participer à toute cette récompense et tout
ce bien ?
Entendant
cela, le Prophète - sur lui le salut et la paix -
se tourna tout entier vers ses compagnons puis leur dit
: "Avez-vous entendu la question posée sur sa
religion, par une femme qui l'a si bien formulée
?"
Et
les compagnons de répondre : "O Envoyé
d'Allāh ! Nous n'avions jamais pensé qu'une
femme puisse atteindre un tel niveau !"
Alors
le Prophète - sur lui le salut et la paix - se retournant
vers elle, lui dit : "Comprends bien, femme, et informe
tes semblables d'entre les femmes que le fait de bien s'occuper
des affaires de son mari (husn al-taba`ul) équivaut
pour la femme à tout cela (c'est-à-dire d'effectuer
ses devoirs et responsabilités d'épouse est
l'équivalant de tout ce peuvent faire les hommes)."
La
femme se retira et partit en rendant grâces à
Dieu. Elle revint vers ses compagnes et leur rendit compte
de ce que lui avait dit le Prophète - sur lui le
salut et la paix - et elles en furent fort satisfaites.
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